Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce 18 mai la grande ville de Nouna située à l’Ouest du Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes, pour réclamer davantage de sécurité après la mort mardi dernier, de six habitants, selon des témoins.
Selon les organisateurs de la manifestation, la circulation est devenue très dangereuse sur les divers axes autour de Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, en raison de l’activité des groupes jihadistes.
Cette manifestation fait suite à «l’assassinat de six habitants», enlevés mardi sur l’axe Nouna-Djibasso et «dont les corps sans vie ont été retrouvés mercredi matin», disent-ils.
Dimanche dernier, au moins 13 personnes ont été tuées par des individus armés non identifiés, à Haourèma-Karekuy, une localité située à 10 km au nord de Nouna, selon des sources locales.
Le 13 mai, trente-trois civils avaient été tués dans une autre attaque de jihadistes présumés dans le village de Youlou, toujours dans la région de la Boucle du Mouhoun à l’Ouest du pays.
Après avoir demandé le départ de l’armée française, le Burkina a choisi ces derniers mois de diversifier ses alliances miliaires, en se tournant vers des partenaires comme la Russie, la Turquie, la Corée du Nord ou encore le Venezuela.