Les principaux rebelles Touaregs nord-maliens ont annoncé jeudi, leur intention de parapher l’accord de paix conclu en mars dernier par les autorités maliennes et des groupes alliés afin de mettre fin à l’instabilité régnant dans la zone nord du pays.
Après plusieurs mois d’intenses négociations, les rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ont finalement consenti à signer l’accord de paix et de réconciliation d’Alger. Une initiative jugée tardive par certains observateurs, sachant que le gouvernement malien et les groupes armés qui sont favorables à cet accord l’avaient déjà paraphé le 1er mars dernier.
La CMA, qui réunit les différents groupes de la rébellion Touareg, a indiqué dans un communiqué qu’elle parapherait en principe le document à Alger, tout en excluant d’assister à la cérémonie de signature prévue vendredi à Bamako, dont la CMA n’a pas été avisée à temps.
L’aboutissement à cette signature est le fruit d’un compromis obtenu par une médiation internationale réunissant en premier lieu l’Algérie, mais aussi l’Union Européenne et la France ainsi que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest.
L’accord d’Alger prévoit entre autres, une plus grande autonomie des peuples vivant dans le nord du Mali. Il entrevoit dans ce sens, la création d’assemblées régionales aux pouvoirs étendus, tout en reconnaissant à l’Azawad (nom par lequel les rebelles désignent le nord du Mali) une réalité humaine mais aussi politique.
D’après les spécialistes, cet accord est essentiel pour écarter le risque de guérilla islamiste, notamment après les dernières attaques armées ayant eu lieu dans les régions du nord Mali.
Plusieurs chefs d’Etats sont attendus à la cérémonie de signature de cet accord historique qui sera placé entre autres, sous l’égide du chef du département de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix au Mali, Hervé Ladsous.