Le principal parti de l’opposition en Afrique du Sud, l’Alliance démocratique (DA) a annoncé ce 21 mai, qu’il déposait une plainte auprès de l’organisme de surveillance anticorruption pour dénoncer des dépenses jugées «excessives» pour des travaux dans les domiciles de ministres qui font l’objet d’une vive polémique.
L’annonce de cette plainte intervient après que le Gouvernement a révélé qu’entre 2019 et 2022, il avait dépensé environ 93 millions de rands (4,4 millions d’euros) pour entretenir 97 propriétés occupées par des fonctionnaires, y compris des ministres, au Cap et à Pretoria.
Le parti DA a précisé qu’il déposera une plainte auprès de l’organisme de surveillance anticorruption du pays, et lui demander d’enquêter sur ce qui semble être «une corruption manifeste et une inflation sensible» dans l’entretien des demeures ministérielles.
«Notre pays ne peut tout simplement pas se permettre de continuer à payer le style de vie luxueux de ministres qui vivent comme des rock stars, alors que les coupures de courant, le chômage et la pauvreté atteignent des niveaux critiques» dans le pays, a critiqué Leon Schreiber, chargé du dossier de la Fonction publique au sein de la DA.
Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Sihle Zikalala a ordonné une enquête à ce sujet, déclarant que certains coûts n’étaient «pas justifiables» et qu’il s’agissait d’un «méfait».
Le ministre a toutefois pointé du doigt les «prestataires de services» qui, selon lui, semblent utiliser le Gouvernement comme une «vache à lait», a commenté S. Zikalala dans un communiqué.
Le Président Cyril Ramaphosa a été élu sur des promesses d’éradication de la corruption au sommet de l’Etat après le mandat entaché par de gros scandales politico-financiers sous le mandat de son prédécesseur, Jacob Zuma.