La Commission 6+6, chargée par la Chambre des représentants (parlement) basée à Tobrouk, à l’Est de la Libye et le Haut Conseil d’État basé à Tripoli, de l’élaboration des lois électorales pour les législatives et la présidentielle en Libye, a débuté ses travaux lundi à Bouznika, ville balnéaire située à 40 Km au Sud de Rabat.
Cette réunion qui rassemble les délégations des deux institutions libyennes et la mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), vise l’élaboration des lois devant régir l’organisation des prochaines élections législatives et la présidentielle dans ce pays, conformément à la feuille de route annoncée fin février dernier, par l’envoyé onusien, Abdallah Batili.
Cette nouvelle rencontre à Bouznika s’inscrit en effet, dans le cadre des efforts consentis par le Maroc visant à baliser le terrain pour une solution consensuelle définitive à la crise libyenne à même de garantir l’unité, la stabilité et le progrès de cet Etat d’Afrique du Nord tout en soutenant ses démarches visant à organiser des élections dans un cadre global, inclusif et pragmatique.
La réunion de Bouznika s’inscrit aussi dans le prolongement de la série de rencontres tenues sur le sol marocain avec la participation des différentes parties libyennes dans l’optique d’explorer les voies et moyens devant conduire au règlement de la crise libyenne à travers le dialogue et la concertation constructive.
Pour rappel, ces réunions avaient donné lieu à d’importants accords visant à impulser le processus de règlement et à leur tête l’accord de Skhirat de 2015.
Quant à l’accord conclu en octobre 2022, entre le président de la Chambre des représentants, Akila Saleh et le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khalid El Machri, il a porté sur la mise en œuvre des résultats du processus de Bouznika concernant les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif.
Le Maroc estime que le règlement de la question de la légitimité en Libye ne peut avoir lieu qu’à travers une élection présidentielle et des législatives qui permettront au peuple libyen de choisir à qui il souhaiterait confier le pouvoir de la gouvernance politique dans le pays.