Le Vatican a annoncé qu’il allait bientôt reconnaitre l’Etat de Palestine, une initiative qui pourrait se concrétiser ce week-end à Rome, où est attendu le président palestinien Mahmoud Abbas pour assister à la canonisation, dimanche, de deux religieuses palestiniennes.
C’est un coup très dur à encaisser pour les autorités de Tel Aviv, accusées d’avoir longtemps fait trainer le processus de paix au Moyen Orient contrairement à la volonté de la communauté internationale et de l’ONU qui souhaitent l’établissement de deux Etats indépendants en terre palestinienne pour mettre fin au vieux conflit israélo-arabe.
Dans un communiqué publié mercredi, le Vatican a annoncé être prêt à signer dans un avenir très proche un document officiel qui portera notamment sur les aspects essentiels de la vie et des activités de l’église catholique en Palestine.
Un responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a qualifié de «position courageuse » la reconnaissance de l’Etat palestinien par le Vatican qui, a-t-il précisé, «inclut celle des frontières de 1967 et donc de Jérusalem-Est » ou Al Qods comme capitale de l’Etat palestinien.
Après plus de quinze années de discussions entre l’autorité palestinienne et le Vatican, les deux parties ont convenu ce mercredi 13 mai, de tenir une rencontre au Saint siège, afin de sceller officiellement la reconnaissance de l’Etat palestinien. Une démarche qui pourrait inciter un bon nombre de pays à travers le monde, d’emboîter le pas au Vatican et aux quelques 135 autres nations qui ont déjà reconnu la Palestine.
D’après les observateurs internationaux, si le traité de reconnaissance de l’Etat palestinien venait à être signé par le Vatican, cela enverra un message fort au pays musulmans du Moyen-Orient.
La décision du Vatican est mal perçue par les autorités d’Israël, dont un responsable du ministère des AE estime que cette reconnaissance « ne fait pas avancer le processus de paix et éloigne la direction palestinienne de la table des négociations bilatérales ».
Par ailleurs, le Pape François recevra samedi matin au Saint siège, le président Mahmoud Abbas avant d’assister le lendemain, ensemble à la canonisation de deux sœurs née dans la Palestine ottomane du XIXème siècle.