Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya a livré ce vendredi 26 mai, une photographie de la situation macroéconomique nationale entre la fin décembre 2022 et le premier trimestre 2023 ainsi que les incidences qui en découlent.
Il ressort de ces statistiques que la «conjoncture économique 2022 comparée à 2021 est caractérisée par une évolution globalement satisfaisante de l’activité économique reposant notamment sur une bonne dynamique observée dans le trafic portuaire et aéroportuaire, avec une hausse du niveau de financement de l’économie au profit notamment des petites et moyennes entreprises», a fait observer l’argentier du Togo qui compte déposer une loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale.
Ce regain de bonne santé de l’activité économique au Togo est marqué par «une hausse de l’encours de crédit des SFD (Systèmes financiers décentralisés) à 288,2 milliards contre 225,7 milliards de FCFA il y a un an», s’est félicité le ministère de l’Economie et des Finances.
Des évolutions conjoncturelles en 2022 qui restent globalement en «phase avec les estimations et prévisions du cadre macroéconomique», a salué l’exécutif togolais.
Pour le compte du second semestre 2023, l’Etat togolais compte adapter ses prévisions de dépenses à l’environnement économique international, après un constat douloureux: «La plupart des Banques centrales dont la BCEAO (Banque Centrale des 8 Etats de l’UEMOA) ont procédé à un resserrement des politiques monétaires rendant de plus en plus onéreux et rares les financements sur les marchés financiers internationaux».
Face à ces difficultés de financement «et tenant compte de la nécessité de prioriser les dépenses, le Gouvernement a engagé des analyses afin d’ajuster ses prévisions de dépenses pour l’année 2023.
La mise en œuvre de la «Feuille de route gouvernementale 2020-2025» inspirée du PND (Plan national de développement 2018-2022) est le principal chantier de l’exécutif togolais mis en place fin septembre 2020.