Le président sortant du Nigeria, Muhammadu Buhari a défendu ce 28 mai son bilan à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique (plus de 216 millions d’habitants), affirmant laisser le Nigeria dans un «meilleur» état que lors de son arrivée au pouvoir en 2015, dans un discours télévisé diffusé la veille de son départ.
«Je suis persuadé que je quitte mes fonctions avec un Nigeria meilleur en 2023 qu’en 2015», a déclaré Buhari, 80 ans, qui cédera ce 29 mai le fauteuil présidentiel au nouveau Chef de l’Etat Bola Ahmed Tinubu, du parti au pouvoir, dont l’élection en février 2023 est contestée devant la justice par l’opposition qui dénonce des fraudes massives.
Buhari s’est félicité de laisser le pays avec «une démocratie renforcée, une économie plus résiliente et des résultats considérables» en matière de lutte contre l’insécurité.
Ancien général de l’armée, Buhari avait été élu en 2015, puis en 2019 avec la promesse de mettre fin à la corruption et à l’insécurité au Nigeria. Pourtant, la première économie du continent africain s’enfonce dans une grave crise économique marquée par une inflation à deux chiffres, l’explosion de la dette, la pauvreté et le chômage à un niveau élevé, et l’insécurité, avec les violences de groupes criminels et jihadistes, responsables de tueries et d’enlèvements de masse.
Depuis deux mois, la liste des attaques ont fait plus de 100 morts et 3.000 déplacés après des affrontements entre communautés, 25 fidèles enlevés dans une église et 5 militaires tués dans l’explosion d’une mine…
Durant sa campagne, le nouveau président Tinubu a promis, une fois élu, de mettre fin aux violences en réformant les forces armées pour les rendre «plus robustes», en augmentant les recrutements, la formation et les équipements de l’armée.