La Conférence des évêques du Tchad a exhorté ce dimanche 28 mai, les autorités du pays à changer et à œuvrer afin que le référendum constitutionnel en préparation, soit transparent.
S’exprimant dans un communiqué à l’issue d’une rencontre de quatre jours, les évêques ont indiqué que «les maux que vivent les populations tendent (…) à devenir structurels», ajoutant que ces maux se résument dans deux fléaux : «les tueries et les pénuries».
Selon les évêques, ces tueries se déroulent dans la zone d’orpaillage du Tibesti, ainsi que dans le sud, où «le lot quotidien des populations sont les blessés, les morts, les enlèvements et les destructions de domiciles ».
Quels qu’en soient les responsables directs, précisent les évêques tchadiens, «tous ces crimes sont imputables à l’autorité et à la mauvaise gouvernance. Le sang et les larmes des Tchadiens ont assez coulé et il faut que cela s’arrête».
Les pénuries sont «tout simplement incompréhensibles pour un pays producteur de pétrole», ajoutent les prélats qui dénoncent les «calculs cyniques, le silence de l’État et son absence» ainsi que le clientélisme.
S’agissant du référendum constitutionnel en préparation, les évêques disent « craindre les manipulations des consciences» comme lors du Dialogue national inclusif et souverain et puis «le népotisme, la corruption et toutes les formes d’exclusion».
La conférence des évêques invite enfin les fidèles à «sortir de leur silence et à œuvrer avec courage» pour que le futur référendum «se déroule dans la transparence et la justice pour garantir une paix véritable et durable».