De jeunes Sénégalais partisans de l’opposant Ousmane Sonko, ont à nouveau, affronté les forces de l’ordre ce lundi 29 mai, dans des quartiers de Dakar proches du domicile de leur leader ramené de force dans la capitale par des gendarmes dimanche dernier alors qu’il se rendait du Sud du Sénégal à Dakar dans le cadre de sa campagne «caravane de la liberté» en prévision de la présidentielle 2024.
Des groupes de jeunes ont attaqué à coups de pierres les forces de sécurité déployées en nombre dans les environs de Keur Gorgui où vit Sonko.
Ils ont aussi brûlé des pneus sur un les principaux axes de la capitale et dressé des barrages de fortune dans des rues adjacentes. Les forces de sécurité ont riposté en tirant en abondance des gaz lacrymogènes.
Des véhicules ont été incendiés près de la maison de l’ancien ministre des Sports et actuel Chef de cabinet du Président Macky Sall, Matar Bâ, ont rapporté des médias locaux. Les forces de sécurité bloquaient les rues donnant accès au domicile de Sonko.
Ce dernier est en état de «séquestration», a dénoncé le porte-parole de son parti, Ousseynou Ly. Le leader du Pastef ne s’est plus exprimé publiquement depuis que les gendarmes ont abruptement mis fin dimanche dans le sud du pays à sa marche de retour vers Dakar.
«Les restrictions aux libertés d’aller et de venir imposées à Ousmane Sonko sans qu’aucun acte ne lui soit notifié sont illégales et doivent cesser», a critiqué Amnesty International sur les réseaux sociaux.
Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 est menacé d’inéligibilité, alors qu’une Chambre criminelle doit rendre ce 1er juin son verdict dans le procès ouvert à son encontre pour viols contre une propriétaire d’un Salon SPA.