Vingt-trois jihadistes reconnus coupables d’avoir combattu pour le compte du groupe Etat islamique (EI) en Libye, ont été condamnés à mort ce 29 mai par un Tribunal de Misrata à l’Est de la Libye qui a prononcé la perpétuité contre quatorze autres éléments du groupe islamiste.
Les verdicts ont été rendus par le Tribunal de Misrata, ville dont étaient originaires la plupart des combattants tués lors d’une offensive contre l’EI visant à déloger l’organisation jihadiste de Syrte, son bastion dans le nord de la Libye en 2015 et 2016.
Au cours du même procès qui s’est ouvert en août 2022, trois enfants mineurs ont été également condamnés à dix ans de prison, a précisé à l’issue de l’audience, l’avocat Lotfi Mohaychem, qui représente des familles de personnes tuées en combattant le groupe EI.
Au total, une cinquantaine de jihadistes ont été reconnus coupables de meurtre et appartenance à une organisation terroriste, selon la source judiciaire.
De nationalité libyenne, soudanaise ou palestinienne, les accusés ont été arrêtés en décembre 2016, après la reprise de Syrte, ville côtière à 450 km de Tripoli, par les forces armées loyales au gouvernement d’union nationale (GNA).
L’EI s’était emparé de Syrte en juin 2015 en profitant du chaos régnant dans le pays après l’assassinat du leader Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, dans le sillage d’une révolte populaire orchestrée depuis l’étranger.
Au cours de leur contre-offensive, les forces locales avaient bénéficié du soutien de l’Armée américaine qui avait mobilisé drones, navires de combat et avions de chasse jusqu’à la reprise de la ville de Syrte.
La Libye, pays hyper riche en pétrole, est minée depuis plus d’une décennie par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.
Des combats ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi deux groupes armés influents en plein centre de la capitale libyenne Tripoli, faisant des blessés légers parmi la population civile, selon des équipes de secours et des médias locaux.