Des délégations des pays d’Afrique de l’Ouest, réunies du 30 au 31 mai à Lomé, la capitale du Togo, à l’occasion d’une table ronde de haut niveau sur l’agriculture, ont approuvé, à l’issue de la rencontre, «Une feuille de route sur la santé des sols», commune à la sous-région et incitant à des réformes et des investissements.
La table ronde, organisée conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale, et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a eu pour thème «Cultiver l’avenir en nourrissant les sols». La rencontre a enregistré la présence de plusieurs chefs d’Etats et ministres de la sous-région.
Saluant la feuille de route, et se disant «favorable à une planification régionale», le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a assuré que «sans vision, sans stratégie, les engrais passent bien vite d’une promesse de restauration des sols à la cause de leur détérioration», ajoutant que «comme l’illustre la Feuille de route présentée ce jour, notre vision doit être sous-régionale avant tout».
Pour sa part, le Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray a souligné qu’«à travers l’adoption d’une Feuille de route commune, les pays de la CEDEAO s’engagent à améliorer l’accès aux engrais minéraux et organiques des petits producteurs et productrices agricoles, en mettant l’accent sur les cultures assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des populations et la mise en œuvre des actions prioritaires».
La table-ronde a vu la participation outre les représentants de la sous-région, le président de la CEDEAO, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, les représentants de partenaires régionaux du développement, notamment l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), le Centre international pour le développement des engrais (IFDC), ainsi que des dirigeants de l’industrie des engrais.
Le représentant de la Banque mondiale a annoncé, en faveur des pays membres de la CEDEAO, un financement de 1,5 milliard de dollars supplémentaires dans le secteur de l’agriculture d’ici 2024, réaffirmant à la même occasion, son «soutien continu aux réformes nécessaires pour l’amélioration de la santé des sols et le renforcement du secteur des engrais».