Le président sénégalais, Macky Sall a promis ce mercredi 31 mai, la fermeté de l’Etat face aux tensions qui vont grandissant à l’approche d’un verdict contre l’opposant Ousmane Sonko.
«Je voudrais rassurer (quant au fait) que l’Etat est et restera debout pour protéger la Nation, la République et les institutions», a-t-il averti à Dakar, en ouvrant un «dialogue national» censé atténuer ces tensions et associant le camp présidentiel, une partie de l’opposition, des représentants des milieux économiques, de la société civile ou des cultes.
«Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette Nation qui nous abrite tous», a réitéré mercredi le président Macky Sall.
Ce dialogue, boycotté par une partie de l’opposition, s’est ouvert à la veille du verdict attendu ce 1er juin, contre l’opposant Ousmane Sonko, le candidat à la présidentielle engagé depuis des mois dans un bras de fer acharné avec le pouvoir.
Sonko qui est accusé de viols par une employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser, crie au complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle. En cas de condamnation, il risque de perdre son éligibilité.
L’opposant a appelé les Sénégalais à manifester «massivement» après avoir été interpellé dimanche dernier dans le centre du pays et ramené de force à son domicile à Dakar qui est barricadé par les forces de sécurité.
Le Gouvernement sénégalais a déjà promis jeudi dernier la fermeté contre toute tentative de troubles à l’ordre public alors que l’opposant Ousmane Sonko, menacé d’inéligibilité à la présidentielle de 2024, s’apprêtait à prendre la route au sud du pays en direction de Dakar à la tête d’un convoi populaire.
Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, a déclaré mercredi qu’«on peut inscrire la question du 3e mandat dans le dialogue» national en cours.