Les États-Unis s’apprêtent à imposer de nouvelles sanctions économiques et des restrictions de visas «contre les acteurs qui entretiennent la violence» au Soudan, a annoncé ce jeudi 1er juin, un haut-responsable de la Maison Blanche.
Les violences dans le pays sont une « tragédie qui doit cesser », a estimé dans un communiqué, Jake Sullivan, Conseiller à la sécurité nationale du président américain, Joe Biden.
Pour sa part, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a parlé de mesures prises « en réponse aux violations de l’armée soudanaise et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de leurs obligations » prévues par l’accord de cessez-le-feu conclu par les deux belligérants.
Il a aussi dénoncé des « pillages, des attaques d’habitations et d’infrastructures civiles, de bombardements aériens et de l’artillerie (…) et l’obstruction à l’acheminement de l’aide humanitaire ».
Les restrictions de visas visent très précisément des responsables des deux camps, dont les identités n’ont pas été dévoilées, ainsi que d’anciens membres du régime d’Omar el-Béchir.
Les sanctions économiques s’appliquent aussi à plusieurs entreprises soudanaises de l’industrie de la défense et de l’armement, dont Sudan Master Technology, qui soutiennent l’armée nationale.
Du côté des FSR, les États-Unis s’en prennent à la compagnie minière Al Junaid qui gère plusieurs mines d’or au Darfour, dans le Nord-ouest du pays, et finance les paramilitaires. Ces sanctions ne visent toutefois pas directement les généraux qui se disputent le pouvoir sur fond d’un conflit armé.