La commission mixte « 6+6 », chargée par la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État (HCE) libyens de préparer les lois électorales, a annoncé mardi soir à Bouznika (Maroc), que ses membres sont parvenus, au terme de deux semaines de réunions au Maroc, à un compromis au sujet des lois régissant les élections présidentielles et parlementaires prévues fin 2023.
L’accord définitif au sujet de ces lois sera débattu dans les prochains jours en présence des présidents des deux institutions parlementaires libyennes, a indiqué Jalal Shwehdi, membre de la Chambre des représentants, lors de la séance de clôture des travaux de ladite Commission qui se sont tenus du 22 mai au 6 juin à Bouznika, au sud de Rabat, en présence d’Omar Abu Lifa, Chef de la délégation Haut conseil d’État et Nasser Bourita ministre marocain des Affaires étrangères. Shwehdi a hautement salué le rôle joué par le Royaume du Maroc pour la réussite du dialogue inter-libyen et pour parvenir à des compromis sur les lois électorales précitées, en dehors de toute pression de l’étranger.
Pour sa part, Omar Abu Lifa a affirmé que les membres de la commission sont parvenus à un compromis sur l’ensemble des points de divergence relatifs aux lois électorales, précisant que deux lois ont été élaborées, dont la première concerne l’élection du parlement (Chambre des représentants et Sénat), alors que le deuxième texte porte sur l’élection du chef de l’État. Il ne reste plus, a-t-il dit, que la publication officielle des lois par la Chambre des représentants telle que stipulée par l’amendement 13 de la déclaration constitutionnelle pour entamer le processus électoral.
Les points en suspens ont fait l’objet d’un compromis, a-t-il précisé, expliquant que ces lois n’interdisent à aucune personne de participer au processus électoral et offrent l’opportunité aux partis politiques de jouer un rôle fondamental dans le processus électoral. Par ailleurs, les deux lois appuient une participation agissante de la femme dans les deux Chambres du futur parlement libyen et élargissent la représentativité régionale du pays, puisque toutes les zones reculées et les villages sont représentés au parlement.
Abu Lifa a, exprimé à cette occasion, sa reconnaissance et sa gratitude au Maroc et aux efforts qu’il a consenti pour faciliter la tâche à la commission mixte et ceux visant à baliser le terrain pour une solution définitive à la crise libyenne qui garantira l’unité, la stabilité et le progrès du pays frère à travers des élections générales, inclusives et pragmatiques. C’est dans cette optique que le Royaume a abrité à Bouznika et à Skhirat, de nombreuses réunions entre les deux camps rivaux en Libye pour les aider dans leur dialogue à parvenir à un règlement consensuel de la crise libyenne.