L’alliance dirigée par l’Arabie Saoudite a repris lundi ses raids aériens contre les positions des rebelles Houthis, une initiative qui s’inscrit suite à l’expiration de la trêve de cinq jours qui avait permis d’acheminer l’aide humanitaire aux populations nécessiteuses.
Malgré l’appel de l’envoyé spécial de l’ONU au Yémen, Ismail Oueld Cheikh Ahmed, à prolonger ce bref cessez-le-feu humanitaire, la coalition militaire a procédé lundi à de nouvelles attaques visant le complexe présidentiel contrôlé par les rebelles Houthis.
La trêve initiée par l’Arabie Saoudite a débuté mardi dernier afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire de l’ONU aux yéménites. Cependant, au cours de ce bref cessez-le-feu, les affrontements entre les combattants Houthis et les forces loyales au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi se sont poursuivis, les deux parties qui s’échangent les accusations d’avoir rompu la trêve.
Face à cet état de fait, la coalition militaire arabe a annoncé lundi qu’elle n’envisageait pas de répondre favorablement à l’appel à un nouveau cessez-le-feu lancé par les Nations Unies.
D’après des sources proches du dossier, la trêve a été hautement bénéfique pour les miliciens chiites. En effet, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a affirmé que l’aide livrée au cours des quatre premiers jours de la trêve représente à peu près un mois de vivres pour un peu plus de 270.000 personnes.
La coalition des huit pays arabes sunnites, conduite par l’Arabie Saoudite, mène des raids aériens depuis le 26 mars dernier contre les miliciens chiites et les forces fidèles à l’ex-président yéménite, Ali Abdalah Saleh, allié des rebelles Houthis.
Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement yéménite, les raids aériens et les combats terrestres entre les Houthis et les partisans de Hadi ont fait plus de 1.400 morts et plus de 4.000 blessés à travers le pays.