La Haute cour de Pietermaritzburg situé à 545 km de Pretoria, a rejeté ce 7 juin, le recours privé introduit par l’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, contre le procureur chargé de son affaire de corruption, Billy Downer et une journaliste d’investigation.
L’équipe judiciaire de J. Zuma avait introduit une poursuite contre Downer en l’accusant d’avoir violé le secret professionnel en divulguant ses dossiers médicaux confidentiels à la journaliste, Karyn Maughan.
Dans leur décision, les juges Gregory Kruger, Jacqui Henriques et Thokozile Masipa ont déclaré que «la seule explication raisonnable que l’on peut tirer de cette poursuite est que J. Zuma cherche à discréditer Downer et à l’empêcher d’exercer ses fonctions de procureur dans le cadre du procès pénal».
La Haute cour a également décidé d’interdire à J. Zuma d’introduire toute autre action en justice ou poursuites privées à l’encontre de Downer et Maughan.
Poursuivi pour des accusations liées à un marché d’armes conclu en 1999 avec la société française d’armement «Thales», Zuma a vu son procès reporté à plusieurs reprises devant la Haute Cour de Pietermaritzburg.
L’ancien président fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire pour un coût de 4,2 milliards d’euros.
Le fabricant d’armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d’un pot-de-vin de 4 millions de rands (plus de 240.000 dollars) à l’ancien président, Zuma.
Un rapport sur la corruption rampante pendant les neuf années de la présidence de Zuma, remis l’an dernier au Président Cyril Ramaphosa, a mis en lumière le rôle central de l’ex-Chef d’Etat dans le pillage des caisses publiques.