Les tâches d’huile décelées au cours des dernières 48 heures sur les plages de Nouakchott « ne présente pas de danger pour les ressources halieutiques à ce jour », selon une déclaration faite lundi par le ministre mauritanien des pêches et de l’économie maritime, Nany Ould Chrougha.
« Ces tâches sont apparues d’abord circonscrites et espacées, avant de prendre une forme condensée et reliées entre elles dans une zone allant de Nouakchott vers le Sud sur une distance de 200 kilomètres, au bout de 48 heures ».
Toutefois, l’origine de ces tâches reste encore à déterminer et un bureau national procède actuellement à des analyses de laboratoires, selon le responsable gouvernemental mauritanien. A partir de lundi, « des mesures de nettoyage sont menées avec des moyens mécaniques, en plus de la mobilisation permanente d’une Commission Technique Multisectorielle POLAR », rassure le ministre.
« Des galettes de fioul dont l’origine reste à déterminer, s’étendant de l’ouest de Nouakchott jusqu’à 200 km vers le sud, ont été observées depuis vendredi, avec de rares échouages de poissons », a déclaré le ministre de l’Environnement Amedy Camara, lors d’un point de presse.
« J’avoue que la situation est inquiétante. Nous sommes toutefois en phase de surveillance et d’évaluation du danger que cela représente », a indiqué M. Camara, en précisant que la Mauritanie avait les « moyens de faire face à la situation » en l’état actuel.
Pour l’heure, a-t-il précisé, « nous avons constaté l’échouage de seulement quelques poissons, d’une tortue, d’un dauphin ». Le gouvernement a mis en oeuvre « le plan Polmar de lutte contre la pollution (marine) par les huiles d’origine pétrolière » et l’évolution de la situation déterminera le recours possible à l’aide internationale, a expliqué le ministre des Pêches. « Pour le moment, les richesses halieutiques des zones touchées ne sont pas en danger », a-t-il conclu.