Le représentant de la Somalie au Conseil de sécurité de l’ONU, a réitéré, jeudi 15 juin, la position de Mogadiscio en faveur d’une levée complète de l’embargo sur les armes, alors que le pays s’est engagé dans une guerre sans merci contre le groupe terroriste Al-Shebab.
Tout en dénonçant la «disparité croissante entre le régime de sanctions théorique et la façon dont il est appliqué sur le terrain», ce responsable a exhorté sur le fait qu’«il faut cibler ceux qui menacent la paix et la sécurité de la Somalie, tout en aidant le Gouvernement fédéral avec des mesures sécuritaires fortes» qui puissent l’aider à assurer son mandat de protection des populations et de l’intégrité territoriale du pays.
Les Forces armées somaliennes devraient bénéficier d’un «soutien logistique et militaire adéquat» pour lutter contre les groupes terroristes, a souligné le représentant somalien, rappelant également que Mogadiscio devrait «endosser toute la responsabilité sécuritaire» de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS) d’ici à 2024».
Enfin, il a réaffirmé la volonté du Gouvernement fédéral somalien de collaborer avec le Conseil de Sécurité pour inscrire sur la liste des sanctions des individus, entités et soutiens, au titre de la résolution 751 (1992).
Lors de sa réunion tenue le 7 mars sur «la situation en Somalie et les opérations de l’ATMIS», le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a «appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à examiner positivement la demande renouvelée du gouvernement fédéral de Somalie de lever l’embargo sur les armes imposé au pays».
Cet examen devrait se faire «notamment à la lumière des progrès accomplis jusque-là dans la réalisation des objectifs définis dans la résolution 2662 (2022) du Conseil de sécurité», a précisé le CPS, ajoutant que l’objectif est de «s’assurer que le pays est suffisamment équipé pour répondre efficacement aux menaces sécuritaires que posent Al-Shabab et les autres groupes armés actifs en Somalie».