Le gouvernement du Président kenyan, William Ruto a dévoilé son premier budget ce jeudi 15 juin, face à la colère généralisée de l’opinion publique concernant les hausses d’impôts proposées dans un pays souffrant d’une grave crise du coût de la vie.
Le budget de 3,6 trillions de shillings (25,7 milliards de dollars) pour l’exercice 2023/2024 est le premier depuis que Ruto est arrivé à la tête du pays en septembre 2022.
Alors que le ministre du Trésor Njuguna Ndung’u commençait à présenter le budget au Parlement, les législateurs issus de la coalition du leader de l’opposition, Raila Odinga ont quitté l’hémicycle, en signe de protestation contre des dispositions controversées de la nouvelle loi de finances.
Bien que Ruto se soit engagé pendant la campagne électorale à aider les Kenyans, il est accusé d’avoir introduit des politiques qui ont rendu la vie des citoyens plus difficile. La population s’oppose aux projets d’une série de taxes nouvelles ou accrues, notamment sur les denrées alimentaires et les carburants.
Les Kenyans ressentent déjà les effets de la flambée des prix des produits de première nécessité, de la chute brutale de la valeur de la monnaie locale et de la pire sécheresse que connaît le pays depuis quarante ans.
Première économie d’Afrique orientale, le Kenya est aujourd’hui assis sur une montagne de dette publique de près de 70 milliards de dollars, soit environ 67% de son PIB (Produit intérieur brut), et les coûts de remboursement de la dette ont grimpé.
La croissance économique au Kenya a ralenti l’année dernière, passant de 7,6% en 2021 à 4,8%, bien que le ministre Ndung’u ait assuré que l’économie nationale devrait croître de 5,5% en 2023.