L’armée nigériane a annoncé ce jeudi 22 juin, qu’au moins 16 personnes ont été tuées dans l’Etat du Plateau (centre du pays), théâtre d’une résurgence d’affrontements meurtriers entre agriculteurs et éleveurs.
Lors des dernières violences survenues le 20 juin dernier, six membres d’un groupe local d’autodéfense d’agriculteurs ont été tués par des hommes armés dans le district de Riyom, tandis que dix autres personnes ont perdu la vie lors d’une attaque dans la région de Mangu, a déclaré un porte-parole de l’armée, le major Ishaku Takwa, ajoutant qu’«une autre attaque a eu lieu dans certaines communautés de Mangu et 10 personnes sont mortes».
Le Nord-ouest et le Centre du Nigeria sont régulièrement le théâtre de tensions et de conflits tribaux meurtriers autour de l’exploitation de la terre et des ressources en eau entre les communautés d’agriculteurs et d’éleveurs.
Depuis mai dernier, les violences ont fait plus de 200 morts entre les communautés agricoles Berom et les communautés peules d’éleveurs dans les régions de Riyom, Barkin Ladi et Mangu.
Les violences impunies ont favorisé l’émergence de gangs dans la région qui mènent des expéditions dans des villages où ils tuent des habitants par dizaines et procèdent à des enlèvements contre rançon.
La violence et la corruption sont l’un des défis sécuritaires majeurs auxquels est confronté le Président fraîchement élu, Bola Ahmed Tinubu alors que les forces armées combattent depuis 14 ans, l’insurrection djihadiste «Boko Haram» dans le Nord-est du pays et des milices de bandits lourdement armées qui s’activent dans les États du Nord-ouest et du Centre.
Pour rappel, le président Bola Tinubu a suspendu le 15 juin dernier, le responsable de la lutte anticorruption dans le pays, visé par une enquête pour abus de pouvoir.