Madagascar va bientôt bénéficier d’un prêt d’environ 32 millions de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de la 4ème revue de la Facilité élargie de crédit (FEC), a annoncé ce jeudi 22 juin, l’institution financière internationale.
Ce décaissement intervient après l’achèvement, la veille, de la discussion par le Conseil d’administration du FMI, de la quatrième revue du programme économique de Madagascar.
Le montant va couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire du pays et porte à 227 millions de dollars le total des décaissements de Madagascar au titre de l’accord, selon le communiqué du FMI.
Le texte souligne qu’en achevant la revue, le Conseil d’administration a approuvé des dérogations pour le non-respect de deux critères de réalisation à fin décembre 2022.
Il s’agit, premièrement, du plancher du solde primaire intérieur qui n’a pas été atteint en raison principalement du non-paiement en 2022, des droits et taxes à l’importation par les distributeurs de pétrole.
Le deuxième critère concerne le plancher des avoirs extérieurs nets (AEN) de la banque centrale, qui a été manqué de peu dans un contexte de dépréciation rapide du taux de change qui s’est finalement arrêtée.
Les dérogations pour non-respect ont été approuvées sur la base des mesures correctives prises par les autorités malgaches et de la nature mineure de la violation des AEN, précise le texte.
Les administrateurs du FMI estiment que Madagascar continue de faire face à un environnement difficile, avec de multiples chocs climatiques, une croissance plus lente et de fortes pressions inflationnistes, qui pèsent sur les segments les plus vulnérables de la population.
En revanche, ils saluent les progrès des autorités dans l’avancement des réformes structurelles, soulignant néanmoins que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer l’exécution budgétaire et la gouvernance, mieux contrôler l’inflation et pour renforcer les politiques de résilience climatique.
Le FMI prévoit pour Madagascar, une croissance qui devrait se stabiliser à 4 % et une inflation annuelle moyenne pouvant dépasser 10 % en 2023.