Le Conseil National de Transition, organe législatif transitoire au Mali, a annoncé ce jeudi, son approbation de la demande de Bamako du départ «sans délai» du Mali, de la Mission de paix de l’ONU (Minusma) déployée sur le territoire national depuis 2013.
Le Conseil «adhère à la décision du Gouvernement de Transition de demander le retrait sans délai de la Minusma du Mali», indique-t-il dans une Déclaration adoptée lors de sa séance plénière du 22 juin.
Il a réaffirmé son soutien indéfectible au Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, tout en l’encourageant à poursuivre toutes les démarches utiles pour la réussite de la Transition autour des trois principes qui gouvernent l’action publique, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali, ainsi que la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.
Les membres du Conseil ont exhorté le Gouvernement à continuer à coopérer avec les Nations Unies et invité l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux, à soutenir et à accompagner le Mali dans son combat contre le terrorisme.
L’organe législatif a tenu à féliciter les Forces Armées Maliennes pour toutes leurs victoires, tout en les exhortant à la vigilance et à la poursuite de leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme pour la sécurisation du territoire national et la protection des personnes et de leurs biens.
Il invite par ailleurs, les populations, la diaspora et l’ensemble des forces vives du pays, à la sérénité, à la vigilance, à la cohésion, au sursaut patriotique et à rester toujours mobilisés derrière les autorités de la transition, en ces moments décisifs pour la Nation.
La Déclaration du Conseil a été rendue publique au lendemain d’un communiqué du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) qui s’est dit plutôt opposé à la demande de retrait de la Minusma du Mali faite récemment devant le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Le CSP-PSD qui regroupe, entre autres, les groupes armés signataires de l’Accord de 2015 pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, a mis en garde contre les conséquences directes de ce retrait sur les populations déjà fragilisées par le terrorisme et le sous-développement.