Le gouvernement éthiopien a annoncé ce jeudi 22 juin, le lancement imminent de la 4ème phase du remplissage de son Grand barrage de la renaissance (GERD), une infrastructure source de tensions avec ses voisins riverains du fleuve du Nil.
L’Egypte et le Soudan son contre ce projet depuis son lancement, craignant des impacts négatifs sur leurs accès aux ressources du plus grand fleuve d’Afrique, mais Addis-Ababa est convaincue de l’opportunité de ce barrage en qui elle place de grosses ambitions.
«Le 4ème remplissage du GERD approche. Les trois premiers remplissages n’ont pas nui aux pays riverains du fleuve en aval. Les autres remplissages ne seront pas différents», a expliqué ce 22 juin le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen à l’ouverture la 2ème Conférence régionale sur l’utilisation équitable et raisonnable du Nil.
Cette «plateforme d’échanges entre professionnels et experts» lancée l’année dernière, a donné lieu en 2023, à une «table ronde ministérielle de haut niveau» de tous les riverains du Nil, mais le Caire et Khartoum n’y ont pas envoyé de représentants.
Ces deux pays ont plusieurs fois demandé à l’Ethiopie de cesser le remplissage du réservoir du GERD, en attendant un accord tripartite sur les modalités de fonctionnement du barrage présenté comme le plus grand d’Afrique. Mais Addis-Ababa n’a jamais accepté cette demande, et fait jusqu’à présent cavalier seul dans l’exploitation des eaux du Nil.