L’assaut lancé le 24 juin 2022 contre la clôture métallique du préside occupé de Melilia, par un groupe de migrants clandestins, n’avait rien d’un fait ordinaire mais constituait un acte criminel proprement dit et un acte prémédité et minutieusement orchestré, a affirmé Atik Essaid, professeur de droit public et de sciences politiques à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.
Dans une déclaration à la MAP, Essaid a relevé que l’attaque a été minutieusement préparée par des individus organisés et entraînés qui pilotent ce genre d’actions, rappelant que durant l’assaut a duré deux heures avec un usage prémédité et récurrent de la force contre les forces de l’ordre, dont 140 éléments marocains ont été blessés en tentant de repousser les assaillants.
L’extrême violence de ces actes criminels, a-t-il ajouté, prouve qu’ils ont été orchestrés, en réalité, par des réseaux mafieux internationaux structurés et spécialisés dans la traite des êtres humains et exécutés par des groupes ayant reçu un entraînement paramilitaire et ayant profité de la porosité des frontières algériennes pour infiltrer les migrants en territoire marocain.
L’expert marocain Atik Essaid a mis en avant, dans ce cadre, les efforts consentis par le Maroc pour sécuriser les frontières, stopper le flux des migrants irréguliers et empêcher l’infiltration des réseaux criminels et des organisations terroristes qui utilisent la migration illégale comme cheval de Troie pour s’introduire en Espagne et au delà dans d’autres pays de l’Europe.
Il a de même assuré que l’intervention des pouvoirs publics lors de ces événements s’est faite dans le strict respect des dispositions constitutionnelles et légales du Royaume, des conventions internationales, des principes des droits de l’Homme et des engagements du Maroc en matière d’asile et de migration.
Atik Essaid a en outre mis en garde contre les tentatives de falsification des faits et de dénigrement des efforts déployés des années durant par le Maroc en faveur de l’intégration des migrants, rappelant que le Royaume, longtemps considéré comme un pays de transit, est devenu ces dernières années, un pays d’accueil des migrants d’Afrique subsaharienne dont le nombre a quadruplé à la faveur du climat de stabilité qui prévaut dans le Royaume.
A rappeler par ailleurs, que sous l’impulsion et les hautes orientations du Roi Mohammed VI, le Maroc a adopté une nouvelle stratégie nationale d’immigration et d’asile, ayant permis la régularisation, à titre exceptionnel et en trois étapes successives, de plus de 50.000 migrants clandestins issus de 112 pays, soit 92% des demandes déposées.
D’ailleurs, en reconnaissance de la politique humanitaire adoptée par le Royaume au profit des migrants irréguliers, l’Union africaine a désigné le Roi Mohammed VI Leader africain en matière de gestion de la migration, et le Maroc fait aujourd’hui figure de partenaire fiable de l’Union européenne en la matière.
Dans la continuité de cette stratégie qui consacre la vocation éminemment africaine du Royaume et qui s’appuie sur une approche solidaire et inclusive, le Maroc accueille dans ses universités plus de 12.000 étudiants subsahariens, dont 90% bénéficient de bourses d’études accordées par le gouvernement marocain et a permis avec le concours l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le retour depuis 2018, de plus de 8.100 ressortissants africains dans leur pays d’origine.