Le Togo et la Gambie se sont farouchement opposés, ce mercredi, au projet de limitation des mandats présidentiels à deux dans les pays d’Afrique de l’Ouest, membres de la CEDEAO.
La proposition a été faite la veille, par des ministres des Affaires étrangères réunis à Accra et soumise au 47ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les présidents de l’Afrique de l’Ouest n’ont pu être unanimes sur cette proposition qui visait une harmonisation des Constitutions de la sous-région en matière de présidence de la république.
Le chef d’Etat togolais Faure Gnassingbé, qui vient d’être élu pour un troisième mandat et le n°1 de la Gambie, Yahya Jammeh qui est à son quatrième mandat, estiment qu’une politique régionale visant à limiter le mandat présidentiel ne pourrait convenir, dans la mesure où chaque pays a un contexte politique qui lui est spécifique.
La Constitution actuelle en Gambie et au Togo ne prévoit pas un nombre limité des mandats présidentiels. Selon Mohamed Ibn Chambas, le haut-représentant des Nations unies en Afrique de l’Ouest, ce sont effectivement ces pays sans limitation de mandats présidentiels qui seraient appelés à introduire une limite légale dans leur loi fondamentale.
Les défenseurs de cette proposition vont-ils baisser les bras devant la résistance togolaise et gambienne alors que la majorité des présidents de la sous région sont favorables au projet, ou au contraire, ils vont essayer de convaincre leurs opposants et de leur faire changer d’avis ? Dans ce deuxième cas, d’aucuns pensent que la bataille ne semble pas une tâche aisée.
Le président gambien en particulier, n’hésite pas à balayer d’un simple revers de la main, les recommandations régionales qui ne convergent pas avec ses convictions et aspirations. Toutes les interpellations relatives au respect des droits de l’homme, bafoués en Gambie, qui sont restées jusque-là lettre morte, en sont une preuve matérielle irréfutable.