La mission onusienne au Mali MINUSMA a été visée mercredi à Bamako par une nouvelle attaque terroriste d’origine inconnue.
L’attaque djihadiste intervient quelques jours seulement après la neutralisation par l’armée française de plusieurs combattants rebelles.
Cinq jours seulement après la signature d’un accord de paix au Mali, le camp de la Minusma dans la capitale malienne a essuyé la nouvelle attaque armée qui n’a fait qu’un blessé.
Des sources proches du dossier estiment néanmoins que cette opération n’a pas un acte de représailles consécutif à la signature par les rebelles Touaregs de l’accord de paix d’Alger. D’après eux l’agression intervient plutôt en réponse à la récente opération anti-terroriste menée par les forces françaises quelques jours plus tôt dans le nord du Mali.
En effet, l’armée française a déclaré ce mercredi, avoir tué plusieurs djihadistes dont deux des principaux chefs d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et d’Ansar Dine, lors d’une opération militaire menée dans la nuit de lundi à mardi, au nord du Mali.
Le ministère français de la Défense a précisé dans un communiqué que quatre terroristes avaient été tués par les forces spéciales. Parmi eux figurent Amada Ag Hama et Ibrahim Ag Inawalen, deux des principaux dirigeants djihadistes dont les organisations terroristes sont très actives dans la zone nord Mali.
Le communiqué indique également que les deux chefs djihadistes, plus connus sous les surnoms d’Abdelkrim le Touareg et Bana, ont mené de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales. Ils ont aussi été derrière plusieurs exactions à l’encontre des populations maliennes.
Déployée dans le sillage de l’opération Serval en juillet 2013 et régulièrement visée par des attaques dans le nord du pays, la MINUSMA a essuyé mercredi sa première attaque ciblant une de ses bases militaires à Bamako. Elle remet ainsi, d’actualité la nécessité de la présence des forces onusiennes au Mali dans un contexte de plus en plus tendu.