Le président de la Guinée Conakry, Alpha Condé semble avoir échoué à s’entendre avec le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, sur la crise politique qui secoue actuellement le pays.
«J’ai été un peu déçu quand même, parce que je m’attendais à ce qu’il y ait un échange entre nous. C’est-à-dire qu’il (le président) réagisse à mes propositions et que l’on puisse discuter un peu pour trouver les voies et moyens pour sortir de la crise», a déploré Cellou Diallo dans une déclaration à la presse locale, à l’issue d’une réunion avec le président Condé, tenue ce mercredi 20 mai au palais présidentiel à Conakry.
Les deux interlocuteurs n’avaient vraisemblablement pas un même objectif pour cette rencontre. Une occasion d’échange profond pour l’un et une simple occasion pour entendre les revendications pour l’autre.
«Apparemment, le président souhaitait m’entendre par rapport à la crise et au processus électoral», a déclaré Diallo, précisant que «le président m’a malheureusement dit qu’il réserve sa réponse à plu tard», une fois il aura tâté le pouls de ses alliés au sein de la mouvance présidentielle.
Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) reste vague quant à la poursuite des manifestations entamées par l’opposition il y a quelques semaines. Il avance tout simplement qu’«on a décidé d’attendre que le président décline sa position d’ici lundi prochain.
L’opposition a choisi justement la date du Lundi 25 mai, pour «prendre une décision sur l’attitude à tenir» en fonction de la réponse du chef de l’Etat.
Toutefois, Diallo se veut aussi optimiste, puisque le président lui aurait assuré «de sa disponibilité à écouter les deux parties, majorité politique et opposition» et de «sa volonté de se mettre au dessus de la mêlée».
La revendication principale de l’opposition est la tenue des élections locales avant la présidentielle fixée par la Commission électorale au 11 octobre prochain.