Dix-sept personnes, dont trois enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi 6 juillet, après une fuite de gaz dans un bidonville d’une ville minière proche de Johannesburg, ont annoncé les autorités locales citant un dernier bilan.
Le Premier ministre de la province du Gauteng, Panyaza Lesufi a annoncé ce jeudi à la presse, qu’une personne transportée à l’hôpital était décédée dans la matinée, portant le bilan provisoire à 17 morts. Le précédent bilan faisait état de 16 morts, et avait été revu à la baisse par rapport au bilan initial de 24 morts avancé par les autorités.
«A notre arrivée, on a vu des dizaines de personnes étendues par terre dans toute la zone en raison de l’inhalation de ce gaz toxique», a indiqué le porte-parole des services d’urgence, William Ntladi.
«Il s’agirait d’une fuite de gaz d’une bouteille, qui serait de l’oxyde de nitrate, un gaz très toxique qui a affecté les habitants de ce quartier informel de Boksburg», a-t-il précisé, ajoutant que «les informations préliminaires indiquent que ces personnes utilisaient ce gaz dans le cadre d’activités minières illégales».
Rongée par un chômage endémique, l’Afrique du Sud compte des milliers de mineurs illégaux surnommés « zama zama » (ceux « qui essayent et essayent encore », en langue zouloue). Ils vivent souvent dans des bidonvilles et descendent dans des mines abandonnées car souvent plus assez rentables et tentent d’en tirer ce qu’il reste de métaux précieux, de pierres ou même de charbon.
Boksburg, une banlieue de classe moyenne de Johannesburg, a été frappée le mois dernier par un tremblement de terre d’une magnitude 5 degrés, sans faire de victime et un camion-citerne de gaz avait explosé la veille de Noël 2022, tuant 41 personnes.