Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) regroupant huit Etats ayant en partage le Fcfa en Afrique de l’ouest) ont tenu ce week-end à Bissau, une session extraordinaire de leur Conférence qui a livré les principales projections officielles pour les prochains mois, de la vie économique au sein de l’Union ouest-africaine.
Les dirigeants de l’UEMOA présents à Bissau, projettent ainsi «une croissance de 7% en 2023, contre 5,9% en 2022, en saluant la résilience des huit économies de la région, en dépit des chocs exogènes et endogènes auxquels elles ont dû faire face au cours de ces derniers mois».
Autre signe de la bonne santé économique de l’UEMOA, c’est le taux d’inflation qui n’a été en 2023 que «4,4%, soit une décélération de 3 points par rapport à 2022», fait remarquer l’organe phare de cette Union, la Conférence des Chefs d’Etat.
Autour de l’outil prospectif «Vision UEMOA 2040», les dirigeants de ce groupement régional ont de nouveau remobilisé leurs membres, «pour asseoir les bases de ses choix et priorités stratégiques sur le long terme».
Pour ce faire, et dans l’optique de «l’approfondissement de la politique d’intégration régionale», la session extraordinaire tenue à Bissau a exhorté les 8 Etats membres à «veiller au reversement régulier au PCS (Prélèvement communautaire de solidarité)», organe qui fait office de fonds commun au sein de l’Union.
Par ailleurs et dans le même souci du raffermissement de l’intégration, les hauts responsables de l’UEMOA instaurent à compter de 2023, une «revue bisannuelle pour la phase politique des projets et programmes communautaires, et une revue annuelle pour la phase technique de ces mêmes initiatives communautaires».
La grand-messe de Bissau a en outre décidé de «lever la suspension du Mali de ses organes et institutions», une suspension décidée le 9 janvier 2022, en réponse aux velléités des actuels dirigeants de la Transition malienne d’étaler leur gouvernance sur 5 ans.
L’UEMOA est actuellement présidée par le Président nigérien, Mohamed Bazoum. La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement a l’obligation de se réunir au moins une fois par an, selon l’article 17 du Traité fondateur de ce regroupement d’Etats né en janvier 1994.