Le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a plaidé ce lundi 10 juillet, pour le retour du Mali dans l’organisation G5 Sahel, une alliance militaire régionale luttant contre les groupes jihadistes armés qui s’activent dans le Sahel.
Le Mali avait quittée en mai 2022 l’organisation régionale qui regroupait cinq pays du Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad, Burkina Faso et le Mali), invoquant une «perte d’autonomie et une instrumentalisation» au sein de ladite organisation.
El Ghazouani qui s’exprimait à l’ouverture des travaux de la 4ème session de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel, une plateforme de 27 partenaires bilatéraux et bailleurs de fonds créée pour mobiliser l’aide internationale en vue du développement de la région, a regretté le «retrait du Mali de l’organisation» et de sa Force conjointe.
«J’espère que ce retrait (du G5 Sahel) sera très momentané», a encore plaidé C. Ghazouani, estimant que ce départ et celui de la Force française Barkhane ainsi que l’éclatement du conflit au Soudan étaient «des événements regrettables qui ont perturbé le fonctionnement normal de notre organisation, et accéléré davantage la vulnérabilité de notre espace déjà très fragile».
En cinq ans, les opérations communes de la Force conjointe du G5 Sahel qui représentaient un réel espoir contre la propagation djihadiste sont devenues peu fréquentes alors que la situation sécuritaire au Sahel n’a cessé de se dégrader.
Après avoir elle-même fait les frais de la poussée jihadiste sur son sol, la Mauritanie, troisième Etat le plus vaste d’Afrique de l’Ouest, en majorité désertique et peuplé seulement de 4,5 millions d’habitants, n’a de son côté plus connu d’attaques depuis 2011.