Londres a décidé ce mercredi 12 juillet, de frapper le porte-monnaie d’entreprises qui fournissent «financement et armes» à l’Armée soudanaise et aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) depuis l’éclatement le 15 avril dernier, du conflit meurtrier au Soudan.
Elles sont au total six entreprises, trois de chaque côté. Ces sanctions diplomatiques et financières constituent la suite logique de punitions presque similaires déjà infligées le 1er juin dernier par les Etats-Unis ayant ciblé les sources de financement de l’Armée soudanaise et des paramilitaires du FSR.
Selon la diplomatie britannique, les sanctions adoptées ce 12 juillet consistent en des «gels d’avoirs visant des entreprises qui alimentent le conflit, en procurant financement et armes».
«Des mesures strictes sur des entreprises contrôlées par les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide qui limiteront leur liberté financière en empêchant les ressortissants, entreprises et banques britanniques de traiter avec elles, et mettront la pression sur les parties pour s’engager dans le processus de paix», précise la diplomatie britannique.
Les sanctions de Londres «visent directement ceux dont les actes ont détruit les vies de millions de personnes. Les deux côtés ont commis de multiples violations du cessez-le-feu dans une guerre qui est complètement injustifiée», a soutenu le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly.
Environ 25 millions de personnes au Soudan sont en situation de besoin d’aide humanitaire à cause de la guerre déclenchée le 15 avril dernier, 2,2 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du territoire soudanais et au moins 682.000 Soudanais ont fui vers les pays voisins pour échapper à ces affrontements fratricides qui ont déjà fait plus de 2000 victimes.