La République d’Angola a plaidé ce mardi pour une solution politique fondée sur le compromis pour le litige territorial autour du Sahara marocain dans le cadre du processus de règlement piloté par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Dans un communiqué conjoint publié mardi à Rabat, à l’issue de la 3ème session de la Commission Mixte de Coopération maroco-angolaise, coprésidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue angolais, Téte Antonio qui a affirmé que son pays « encourage les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé Personnel, Staffan de Mistura, pour trouver une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable par les parties et fondée sur le compromis ».
Les deux ministres ont renouvelé, à la même occasion, leur attachement indéfectible aux principes du Droit et de la légalité internationale et au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États, ajoute le communiqué conjoint.
Après les nombreuses percées diplomatiques dans le dossier du Sahara, en Europe, en Afrique, en Amérique Latine et aux Nations Unies le royaume vient de rallier à sa cause l’Angola, un pays proche de l’Afrique du Sud qui constitue aux côtés de l’Algérie les plus fervents défenseurs de la pseudo-république sahraouie «RASD» et de ses chimériques revendication d’un soi-disant «référendum d’autodétermination» que même l’ONU a banni de son langage et de ses résolutions.
La nouvelle position de l’Angola formulée ce mardi à Rabat est probablement un signe précurseur d’une rupture avec sa traditionnelle position dans le dossier du Sahara et de l’intégrité territoriale du Royaume. Ce rapprochement intervient à la faveur de deux rencontres historiques entre le Roi Mohammed VI et le président angolais, João Lourenço, en décembre 2017 à Abidjan et fin avril 2018 à Brazzaville.
L’Angola vient en effet, de franchir un nouveau pas dans son rapprochement avec le Maroc et pourrait fort bien emboîter le pas à la Zambie, un autre pays d’Afrique Australe qui a eu le courage de rompre avec la «pseudo-RASD» et même d’ouvrir en octobre 2020, un consulat général à Laâyoune trois ans après la visite historique du Roi du Maroc en février 2017 à Lusaka.
D’autres pays africains convaincus de la justesse de la Cause marocaine et de sa légitimité historique, politique et géographie n’attendent que l’occasion propice pour changer de camp en mettre fin à leur reconnaissance d’une entité inventée de toutes pièces par les régimes algérien et libyen dans les années 70.