La plus haute Cour sud-africaine a rejeté ce 13 juillet une tentative d’annuler une décision antérieure selon laquelle l’ancien Président Jacob Zuma devrait retourner en prison après avoir été libéré prématurément pour raisons médicales.
Les services pénitentiaires ont déclaré dans la foulée qu’ils allaient étudier ce jugement et demander un avis juridique avant de s’exprimer sur ce dossier.
M. Zuma, aujourd’hui 81 ans, avait été condamné en juin 2021 pour avoir obstinément refusé de répondre à une Commission enquêtant sur la corruption massive sous sa présidence (2009-2018). Son incarcération quelques jours plus tard avait déclenché plusieurs jours d’émeutes, faisant plus de 350 morts. Il avait été mis en liberté conditionnelle au bout de deux mois pour raison médicale.
En novembre 2022, la Cour suprême d’appel, deuxième plus haute juridiction du pays, avait estimé que cette libération anticipée était contraire à la loi et que J. Zuma devait retourner au centre correctionnel d’Estcourt (KwaZulu-Natal, sud-est).
Les services pénitentiaires, qui avaient pris la décision de libérer Jacob Zuma pour raison médicale, avaient alors annoncé contester cette décision. La Cour constitutionnelle a donc rejeté ce 12 juillet cet appel.
Un rapport historique sur la corruption rampante pendant les neuf années de la présidence Zuma, remis l’an dernier au Président Cyril Ramaphosa, a mis en lumière le rôle central de l’ex-chef d’Etat dans le pillage systématique des caisses publiques.