Des dizaines de militants tunisiens des partis de l’opposition se sont rassemblés devant la Cour d’appel de Tunis ce jeudi 13 juillet, pour exiger la libération des opposants politiques et des personnalités condamnés et emprisonnés pour un présumé «complot contre la sûreté de l’Etat».
«Ce rassemblement a permis de réunir pour la première fois depuis le 25 juillet 2021, toutes les composantes politiques», a affirmé le porte-parole du parti Républicain «parti Al-Jomhouri», Wissam Sghaier.
A l’appel du «Front de salut national» (FSN), principale coalition de l’opposition, les manifestants ont scandé des slogans, tels que : «Libertés, libertés… Vive le barreau», «Unité nationale contre le populisme» et «Nous tenons plus que jamais à la libération des détenus».
Le 14 février dernier, le Président tunisien Kais Saïed, avait qualifié les personnes arrêtées de «terroristes», les accusant d’être impliquées dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix dans le pays, des accusations toutefois rejetées par l’opposition.
Parmi les détenus figure le Président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et des figures de l’opposition. En avril dernier, les autorités tunisiennes ont fermé les bureaux du mouvement islamo-conservateur Ennahdha sur l’ensemble du territoire, au lendemain de l’arrestation de son chef, Rached Ghannouchi, suscitant une forte «inquiétude» de l’Union européenne.
Le Président Kais Saied a fait réviser la Constitution par référendum, pour instaurer un système ultra-présidentialiste aux dépens du Parlement, qui ne dispose plus de réels pouvoirs, contrairement à l’Assemblée dissoute qui était dominée par Ennahdha.