En lançant sa campagne ce dimanche 16 juillet, le chef de file de l’opposition zimbabwéenne, Nelson Chamisa a prévenu qu’il n’accepterait pas «une élection truquée cette fois», promettant de mettre fin à «la pauvreté et au chômage» des millions de Zimbabwéens.
L’opposition zimbabwéenne a lancé sa campagne ce 16 juillet en prévision des élections du 23 août, lors d’un meeting à Gweru, quelque 300 km à l’ouest de la capitale Harare, après une série d’annulations de rassemblements.
Son leader, Chamisa, qui dirige la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), est candidat contre le président Emmerson Mnangagwa, âgé de 80 ans, qui dirige le Zanu-PF au pouvoir depuis un coup d’État qui a renversé le défunt ex-président Robert Mugabe en 2017.
Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans a promis également à ses partisans que son parti resterait vigilant contre les malversations électorales. «Nous n’accepterons pas une élection truquée cette fois», a-t-il déclaré, ajoutant qu’«ils ont interdit nos campagnes, mais personne ne nous bannira du cœur des gens».
Le leader du CCC a déploré le manque de développement dans le pays, promettant une amélioration des salaires de la Fonction publique. «Tout ce que nous voyons, c’est la pauvreté, le chômage et des millions de personnes se réfugiant dans la diaspora», a souligné Chamisa devant des milliers de militants rassemblés dans un stade de la ville.
Chamisa a aussi promis de s’attaquer à la corruption endémique et à l’utilisation abusive des ressources du pays par l’élite dirigeante.
Le préident sortant Emmerson Mnangagwa avait remporté de justesse la dernière présidentielle en 2018, avec 50,8% des voix. Un résultat contesté à l’époque par. Chamisa.