«D’un accord mutuel, le Président de la Fédération russe Vladimir Poutine ne participera pas au Sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) prévu fin août 2023 à Johannesburg, mais la Fédération y sera représentée par le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov», a annoncé ce 19 juillet Vincent Magwenya, un porte-parole du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
Cette décision a été prise après «un certain nombre de consultations» menées par le président Ramaphosa ces derniers mois, dont la dernière en date remonte à «la nuit du mardi 18 juillet», a détaillé Magwenya.
Le Kremlin a confirmé ce 19 juillet la présence du chef de la diplomatie russe à l’événement, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov assurant que le Président Vladimir Poutine «y prendra part en visioconférence, ce sera une participation à part entière».
Selon la présidence sud-africaine, les dirigeants du Brésil, de l’Inde et de la Chine sont en revanche attendus à ce Sommet clé des BRICS.
Le président russe Poutine était invité au Sommet de ces cinq grandes puissances émergentes des BRICS prévu du 22 au 24 août à Johannesburg, mais le Président russe est visé depuis mars 2023, par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour «crime de guerre de déportation d’enfants ukrainiens» et risque d’être arrêté s’il se rend en Afrique du Sud, même si Moscou rejette en bloc ces accusations.
En tant que membre de la CPI, l’Afrique du Sud de Cyril Ramaphosa était théoriquement censée arrêter Vladimir Poutine s’il entrait sur son territoire. Une perspective tournée en dérision et relativisée par le Kremlin.
«Dans ce monde, tous savent absolument ce que signifie une tentative d’interpellation du chef de l’État russe. Moscou n’a proféré aucune menace contre les autorités sud-africaines en lien avec l’éventuelle arrestation du Président russe lors de sa participation au sommet des BRICS», a tenu à préciser Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine.
Un tribunal sud-africain examinera ce 21 juillet une plainte exigeant l’arrestation de Vladimir Poutine s’il arrivait dans le pays, a rapporté la radio locale «SAfm». Cette plainte a été déposée par le parti sud-africain de l’opposition «Alliance démocratique».