Les deux organisations « Environment Africa » et « Human Rights Watch » (HRW), ont invité a nouveau ce jeudi 20 juillet, les autorités zambiennes à nettoyer le site contaminé d’une ancienne mine de plomb et de zinc à Kabwe, la capitale de la Province Centrale.
Les deux ONG ont diffusé une vidéo dans laquelle trois jeunes activistes d’Environment Africa décrivent la vie dans cette ville dangereusement polluée et soulignent les actions nécessaires à entreprendre pour remédier à la situation.
La mine indexée appartenait à l’origine directement ou indirectement, à des sociétés coloniales anglo-américaines et britanniques, avant d’être nationalisée, puis fermée en 1994, rappellent les ONG.
Elles soulignent que les déchets toxiques provenant de cette mine n’ont pas été entièrement éliminés ; ce qui occasionne la montée continue d’une poussière de plomb émanant de vastes décharges non couvertes et se répandant dans les zones d’habitation voisines telles que Chowa, Kasanda et Makululu.
Cette situation met en danger la santé d’environ 200.000 personnes, insistent Environment Africa et HRW qui rappellent que, selon l’analyse de chercheurs médicaux, plus de 95 % des enfants vivant près de l’ancienne mine de Kabwe, ont des niveaux élevés de plomb dans le sang et près de la moitié d’entre eux nécessiteraient une intervention médicale urgente.
«Le gouvernement zambien devrait élaborer de toute urgence un programme complet de réhabilitation de l’ancienne mine de plomb de Kabwe» et «rechercher un soutien technique et financier pour la remédiation auprès des entreprises responsables de la pollution, conformément au principe du pollueur-payeur, ainsi qu’auprès des organismes donateurs et des gouvernements», a déclaré Juliane Kippenberg, directrice associée des droits de l’enfant à HRW.