Le dispositif sécuritaire dressé par les autorités à Dakar autour du domicile de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été levé, a annoncé ce lundi Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef.
Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome avait justifié les «restrictions imposées» à O. Sonko par les appels lancés par ce dernier à la «résistance».
Le leader du Pastef, via son chef de protocole, Djiby Guèye, estime que cette levée des barrières est, toutefois, un non-événement. «Le Président Ousmane Sonko m’a dit d’aviser le peuple que ce n’est pas la peine de venir chez lui. Parce que ceci est un non-événement», a indiqué le chef de protocole du leader de Pastef. Sonko était bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, «séquestré» selon lui, depuis le 28 mai.
Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes. Investi candidat par son parti, il a été par ailleurs condamné le 8 mai dernier à six mois de prison avec sursis lors d’un procès en appel pour diffamation.
La décision du Président Macky Sall de ne pas se représenter à la présidentielle, a décrispé un climat politique très lourd au Sénégal. La condamnation à deux ans de prison de l’opposant Sonko avait provoqué les plus graves troubles au Sénégal depuis des années, faisant 16 morts officiellement, une trentaine selon l’opposition.