Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a condamné, jeudi lors d’un point de presse tenu au siège des Nations Unies à New York, le coup d’Etat perpétré la veille, au Niger, et appelé les militaires qui retiennent le Président élu Mohamed Bazoum, à le libérer «immédiatement et sans condition».
«Aujourd’hui, je souhaite m’adresser directement à ceux qui le retiennent: Libérez le Président Bazoum, immédiatement et sans condition. Cessez d’entraver la gouvernance démocratique de votre pays et respectez l’État de droit», a soutenu le chef de l’ONU, qui a dit avoir parlé mercredi au Président Bazoum pour lui exprimer toute sa solidarité.
Les Nations Unies sont «solidaires du gouvernement démocratiquement élu et du peuple nigérien» et «soutiennent les efforts de la CEDEAO et de l’Union africaine pour restaurer la démocratie» dans ce pays, a-t-il ajouté.
La junte militaire, qui a renversé mercredi le chef de l’Etat, Mohamed Bazoum démocratiquement élu en février 2021, a annoncé plusieurs mesures, dont la suspension de toutes les institutions issues de la VIIe République, la fermeture des frontières du pays et l’instauration d’un couvre-feu, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Ce jeudi, les putschistes ont accusé l’armée française de violation de la fermeture des frontières aériennes, en faisant «atterrir un avion militaire de type A-401 à l’aéroport international de Niamey». Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) mis en place par la junte a réitéré l’appel «au respect strict des dispositions» en cours dans le pays.
De l’avis de certains observateurs, le président Bazoum serait écarté en raison de sa proximité avec la France. Des centaines de manifestants, réunis jeudi devant l’Assemblée nationale à Niamey, ont exigé le retrait des militaires français du Niger et exprimé leur soutien aux militaires.