Le gouvernement tanzanien a confirmé ce lundi, que les élections présidentielles et législatives auront bien lieu à leur date initiale du 25 octobre 2015, mettant ainsi fin aux rumeurs qui circulaient sur leur éventuel report.
«Tous ceux qui seront inscrits sur les liste électorales», choisiront à cette date leur président et leurs députés, précise le gouvernement de Dodoma dans un communiqué.
Selon le calendrier défini par la Commission nationale électorale (NEC), les listes des candidats aux législatives et à la présidentielle seront publiées le 21 août, tandis que la campagne électorale est prévue entre le 22 août et le 24 octobre.
Si les candidats à la présidence ne sont pas encore connus de façon officielle, des noms circulent déjà aussi bien dans le camp de la mouvance présidentielle que dans les rangs de l’opposition.
Un fait nouveau, comparativement aux années antérieures, le parti au pouvoir, Chama Cha Mapinduzi (CCM), pourrait avoir du mal à présenter un candidat unique, tant plusieurs poids lourds de la formation ne cachent pas leurs ambitions de postuler pour le poste de la magistrature suprême, tel l’actuel Premier ministre.
C’est en juillet prochain que le parti se prononcera sur le choix de son candidat. Déjà, le président tanzanien, Jakaya Kikwete, qui selon la Constitution ne devrait plus se présenter, invite à choisir un candidat qui soit «capable de rallier des suffrages même en dehors du parti».
En revanche, l’opposition a déjà décidé de présenter un candidat unique. Le prêtre catholique Willbrod Slaa, reconnu pour sa résistance à la corruption, pourrait être le candidat favori, même s’il avait déjà été battu lors du dernier scrutin présidentiel de 2010.
Notons que le retard accusé par la NEC dans l’enregistrement biométrique des électeurs et qui a causé le report du référendum constitutionnel prévu au départ pour le 30 avril, était déjà interprété comme un moyen détourné, pour le président Kikwete de se maintenir au pouvoir après octobre.
L’annonce officielle du calendrier électoral devrait donc calmer les rumeurs et apaiser les esprits chez l’opposition, même si les analystes donnent déjà vainqueur le candidat qui se présentera au nom du parti au pouvoir.