«Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister. J’observe à compter de ce 30 juillet une grève de la faim», a confié sur Facebook l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, arrêté le 28 juillet pour avoir appelé à l’insurrection.
Ousmane Sonko doit être interrogé ce 31 juillet par un juge, selon l’un de ses avocats qui ont organisé ce 30 juillet à Dakar, la capitale du Sénégal une conférence de presse pour dénoncer le fait que la Justice «n’ait pas respecté les droits de leur client».
L’opposant a été arrêté pour «appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes visant à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves et vol». Il reviendra au juge de décider ou non de retenir les charges qui pèsent contre cet opposant.
Au cours de la conférence de presse précitée, l’un des avocats de l’opposant viril, le Français Juan Branco a réitéré les accusations d’acharnement politique portées par le parti de Sonko. Il a, à l’occasion, assuré «défendre un homme, Ousmane Sonko, dont le corps porte les espoirs de tout un peuple, et donc, de toute l’humanité».
Ce même avocat avait annoncé le 22 juin avoir déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye contre le Président sénégalais Macky Sall pour «crimes contre l’humanité», après les pires troubles qu’ait connus le Sénégal depuis des années.
Condamné le 1er juin dernier à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état selon des juristes, les problèmes judiciaires de l’opposant Ousmane Sonko rythment la vie politique au Sénégal depuis 2021.