Les ministères français des Affaires étrangères et des Armées ont assuré ce lundi dans un communiqué conjoint, que les forces de sécurité françaises n’ont utilisé «aucun moyen létal» pour disperser les manifestants qui s’en étaient pris la veille à l’ambassade de la France à Niamey, en soutien aux putschistes ayant renversé le président élu, Mohamed Bazoum.
«Contrairement à ce qu’affirment certains responsables militaires nigériens, aucun moyen létal n’a été utilisé par les forces de sécurité françaises», indique le communiqué.
«L’Ambassade de France a été violemment attaquée hier par des groupes visiblement préparés, que les forces de sécurité nigériennes ne sont pas pleinement parvenues à maîtriser», déplorent les ministères qui rappellent que «la sécurité des emprises et personnels diplomatiques, ainsi que des résidents étrangers, sont des obligations au titre du droit international, et notamment des Conventions de Vienne».
Dans un précédent communiqué, la diplomatie française avait salué les décisions prises par les chefs d’Etat de la CEDEAO, qui demandent le retour immédiat à l’ordre constitutionnel au Niger, et soutenu les sanctions économiques et financières décidées par l’organisation sous-régionale contre le Niger.
Des militaires de la garde présidentielle au Niger ont renversé, le 26 juillet dernier, le régime du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, en raison, d’après leurs propos, de «la dégradation de la situation sécuritaire» dans le pays.