La mission onusienne au Mali « MINUSMA » a subi dans la nuit du lundi à mardi, une nouvelle attaque terroriste, la deuxième en un moins d’un mois contre les casques bleus déployés à Bamako.
Cette nouvelle attaque qui s’est soldée par la mort d’un casque bleus originaire du Bangladesh, s’est déroulée dans un grand carrefour de la capitale malienne. Plusieurs assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule de l’ONU, tuant sur le coup un de ses occupants et blessant grièvement un autre soldat bengalais.
Au moment où les forces de sécurité maliennes sont à la poursuite des auteurs de la nouvelle attaque non encore revendiquée, de nombreux observateurs s’interrogent sur les mobiles de la recrudescence des attaques meurtrières ciblant la mission de paix onusienne dans la capitale du Mali.
Souvent menacée par les rebelles indépendantistes nord-maliens et après avoir essuyé plusieurs attaques dans cette région du pays depuis son déploiement en juillet 2013, la MINUSMA était épargnée jusqu’à cette date, à Bamako.
Or elle vient de subir, coup sur coup, la deuxième attaque dans la capitale malienne, après celle du 20 mai dernier.
Ces attaques interviennent après les récentes tensions entre le président malien, Ibrahim Boubakar Keïta et la force onusienne au Mali. Certains n’hésitent pas à expliquer que c’est un crime contre la paix.
Néanmoins, le président malien avait vivement critiqué la MINUSMA lors de la signature à Bamako, de l’accord d’Alger avec les groupes rebelles indépendantistes du nord. Pour IBK, la force onusienne qui a rassemblé les parties au conflit n’a pas été impartiale dans les décisions prises pour mettre fin au conflit qui dure depuis plusieurs mois au Mali.
Le gouvernement malien se dit en revanche, animé par le souci de veiller à la sécurisation de l’administration civile et militaire onusienne, venue soutenir le Mali.