Deux personnes ont été tuées ce mardi 1er août à Dakar dans une attaque à l’engin incendiaire contre le bus dans lequel se trouvaient les deux victimes, a indiqué le ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine A. Félix Diome.
Le bus qui roulait mardi en direction du centre de Dakar en provenance de la banlieue s’est retrouvé bloqué par un groupe d’individus descendus d’un pont dans un quartier populaire périphérique de la capitale.
Le ministre de l’Intérieur Diome a dénoncé une volonté d’«imposer par une théorie de la pensée unique ce qu’on veut à ses autres concitoyens», faisant référence sans détours, à des «forces occultes» qu’il avait déjà invoquées en juin 2023 dans le sillage des protestations contre l’incarcération de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024.
Le ministre de l’Intérieur a précisé que les assaillants qui étaient au nombre de sept, avaient dépouillé les passagers de leur argent et de leurs téléphones portables. «Lors de cet attentat terroriste, nous avons déploré sept victimes, dont deux corps sans vie et cinq blessés graves», a-t-il dit dans des déclarations relayées sur les réseaux sociaux.
Depuis le 31 juillet, trois morts avaient été signalés dans le Sud du pays et dans la banlieue de Dakar avant l’attaque du bus.
Le placement en détention de l’opposant Ousmane Sonko ce lundi 31 juillet, sous différents chefs d’inculpation dont l’appel à l’insurrection, a provoqué des mouvements de protestations. Quelques heures après son inculpation, le ministre de l’Intérieur a annoncé dans un communiqué, la dissolution de son parti «Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité» (PASTEF).