La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé via un communiqué dans la soirée de ce 1er août que les chefs d’état-major des pays membres se réunissent du 3 au 4 aout à Abuja pour une concertation au sujet du putsch survenu au Niger le 26 juillet dernier.
Les dirigeants ouest-africains réunis en Sommet extraordinaire le 30 juillet dernier dans la capitale nigériane, Abuja, avaient condamné le putsch et accordé un ultimatum d’une semaine aux putschistes nigériens pour rétablir le Président déchu, Mohamed Bazoum dans ses fonctions, «en se réservant la possibilité d’un recours à la force».
Dans la soirée du 31 juillet, le Burkina Faso et le Mali, voisins du Niger et gouvernés également par des juntes militaires, ont affiché leur solidarité avec les putschistes nigériens, prévenant que toute intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum serait considérée «comme une déclaration de guerre».
De son côté, la Guinée-Conakry a précisé le lundi 31 juillet, dans un communiqué de presse signé par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), qu’elle considère que «les mesures de sanctions préconisées par la CEDEAO incluant une intervention militaire» au Niger relèvent d’une option qui ne saurait «être une solution au problème actuel» et entraînerait plutôt «un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger».
De leur côté, les autorités russes ont appelé ce 1er aout «toutes les parties à la retenue» au Niger et à un retour à la «légalité».