La police sierra-léonaise a révélé ce mardi 1er août, avoir arrêté «plusieurs» personnes, dont des officiers de l’armée qui planifiaient de violentes attaques visant à «saper la paix et la tranquillité de l’Etat».
«Le secteur de la sécurité a suivi les renseignements concernant les activités de certains individus, dont des officiers supérieurs de l’armée, travaillant à saper la paix et la tranquillité de l’Etat», a précisé la police dans un communiqué.
La police a arrêté plusieurs suspects qui prévoyaient d’utiliser les manifestations pacifiques prévues pour la semaine prochaine «comme prétexte pour déclencher des attaques violentes contre les institutions de l’État et les citoyens pacifiques».
La Sierra-Leone, petit Etat Ouest-africain parmi les moins développés au monde, est durement touché par les chocs consécutifs de la pandémie de la Covid-19 puis de la guerre en Ukraine. L’ancienne colonie britannique peinait déjà à se remettre d’une guerre civile sanglante (1991-2002) et de l’épidémie d’Ebola (2014-2016).
Des observateurs internationaux ont relevé des «incohérences statistiques et condamné un manque de transparence» dans le décompte des voix à l’issue des élections générales du 24 juin 2023 qui ont vu la réélection du Président, Julius Maada Bio pour un second mandat dès le premier tour, selon des résultats officiels, des chiffres que l’opposition conteste.
L’opposition a refusé de participer à toute gouvernance post-élections, aussi bien locale que nationale et a pris la décision de boycotter le nouveau Parlement.
L’Observatoire national des élections, une coalition d’organisations de la Société civile, a affirmé que sur la base de ses propres calculs, Maada Bio aurait dû obtenir entre 47,7 et 53,1% des voix, et l’opposant Samura Kamara, entre 43,8 et 49,2%, un résultat qui aurait dû entraîner un second tour pour départager les protagonistes de la présidentielle.