La Banque mondiale (BM) a annoncé mardi dans un communiqué, la suspension de tout nouveau financement au profit de l’Ouganda pour avoir adopté en mai dernier, une «loi anti-homosexualité 2023», en dépit de nombreuses mises en garde controversées et mal placées de la communauté internationale.
«Aucun nouveau financement public pour l’Ouganda ne sera présenté à notre conseil d’administration», a déclaré l’institution financière qui considère que le texte adopté va «fondamentalement à l’encontre» de ses «valeurs».
«Nous pensons que notre objectif d’éradication de la pauvreté dans une planète vivable n’est atteignable que s’il inclut tout le monde, quelle que soit l’ethnie, le genre ou l’orientation sexuelle. Cette loi remet en question ces efforts», a argué la Banque mondiale.
Le vote de cette loi, qui prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles, a suscité de nombreuses réactions de la part de plusieurs pays occidentaux et d’organisations de défense des droits de l’homme, avec des menaces de sanctions à l’appui. Le texte a été considéré comme contraire aux droits humains.
Mais ces avertissements n’ont pas convaincu les autorités ougandaises à faire marche arrière, bien qu’en 2014, une précédente loi réprimant l’homosexualité avait été annulée par la Cour constitutionnelle ougandaise, suite à la réduction des aides par des bailleurs de fonds internationaux et d’autres mesures prises par certains Etats occidentaux.