Les divergences entre le pouvoir central d’Addis-Abeba et les autorités rebelles de la région d’Amhara (nord du pays) vont crescendo depuis plusieurs semaines et deviennent de plus en plus violentes ces derniers jours. Pour ce faire, la Chambre des représentants du peuple, (Chambre basse du Parlement éthiopien) a autorisé ce 14 aout «l’état d’urgence de six mois dans la région d’Amhara», tel que souhaité par le pouvoir exécutif.
Le 4 aout dernier, le Gouvernement du PM Abiy Ahmed avait décidé de l’instauration de cet état d’urgence pour mieux faire face à la prorogation des affrontements entre l’Armée nationales et des miliciens locaux du nord de l’Ethiopie.
Le Gouvernement d’A. Ahmed justifie la prise de cette mesure par la recrudescence des «activités armées illégales en Amhara, activités devenues impossibles à contrôler via une application normale de la loi». Depuis plusieurs semaines, des activités économiques et sociales sont fortement perturbées dans la région d’Amhara, renforce le Gouvernement éthiopien qui va ainsi au-devant d’un débordement de l’instabilité de cette région.
Entre 2020 et 2022, l’Ethiopie avait déjà vu se dérouler dans sa région du Tigré un des plus meurtriers affrontements fratricides dans l’Est de l’Afrique de ces dernières années. Un conflit qui a eu lieu sans caméra et qui s’est soldé par un accord des braves entre protagonistes.