La marine camerounaise a arraisonné quatre bateaux de pêche chinois qui pêchaient illégalement au large de la ville de Limbé, dans le Sud-Ouest du Cameroun.
Ces bateaux repérés dans la nuit du 24 mai dernier ne disposaient pas de licences de pêche. Le seul document présenté par les équipages était une attestation de dépôt de dossier, a indiqué le commandant du patrouilleur camerounais, Jean Blondel Ngbwa, précisant que ce document «ne tient pas lieu de licence de pêche».
Le commandant Ngbwa a relevé également que «cette attestation date du 21 mai, tandis que, selon le journal de bord, ils ont commencé la pêche depuis le 18 mai». Ce qui revient à dire que ces pêcheurs ont entamé leur activité dans les eaux camerounaises trois jours avant d’introduire une demande de licence auprès des autorités compétentes.
Les bateaux ont été acheminés au port de pêche de Douala et une enquête a été ouverte. D’après une source officielle, les contrevenants payeront une amende, et leur cargaison sera vendue aux enchères.
Les pécheurs chinois ne sont pas à leur première expérience en matière de pêche illicite. En décembre 2013, deux bateaux de pêche chinois avaient déjà été arraisonnés au large des côtes camerounaises, avec à leur bord plus de 100 tonnes de poissons.
Chaque année, la pêche illégale fait perdre au trésor public camerounais une somme de 20 milliards de francs, selon le ministère camerounais des Pêches.
Dans la liste des contrevenants se trouvent, à côté des Chinois, des Ghanéens, Indiens et Nigérians.
De temps à autre, le Cameroun est victime du «chalut-bœuf», une pêche illégale qui consiste à jeter à l’eau un grand filet qui, tiré de chaque côté par un bateau, capture un grand nombre de poissons. De quoi renforcer la surveillance sur les 360 kilomètres de côte maritime du pays.