Alors que les chefs d’état-major de la CEDEAO planchent durant 48h, à partir de ce 17 août, à Accra (Ghana) autour de l’opérationnalisation de la «Force en attente de la Communauté» pour régler la crise en cours au Niger, plusieurs partenaires militaires et occidentaux de Niamey se projettent sur l’avenir de leurs relations avec ce pays sahélien.
«Le Niger est un partenaire et nous ne souhaitons pas voir ce partenariat disparaître. Nous y avons investi dans des bases et nous sommes entraînés avec les forces locales. Nous voulons voir une résolution pacifique de la crise politique en cours au nom de la démocratie durement conquise», a déclaré sur Twitter ce 16 août, Sabrina Singh, responsable de la presse au Département américain de la Défense en parlant de la crise au Niger.
Ce rappel déterminant des USA au sujet de son partenariat militaire avec le Niger ne l’empêche pas de critiquer ouvertement les procédures judiciaires que compte enclencher le pouvoir Tchiani contre le président déchu Mohamed Bazoum.
«Les États-Unis sont choqués et consternés par les rapports selon lesquels le CNSP (pouvoir de Transition) est allé au-delà de la détention illégale du Président Bazoum et d’autres dirigeants pour les menacer de poursuites. Cette action est injustifiée, et ne contribuera pas à une résolution pacifique de la crise», a dénoncé ce mercredi le Département d’Etat américain dans un communiqué.
Les USA détiennent au centre du Niger une base de drones stratégique pour la lutte contre le djihadisme au Sahel. Washington fournit par ailleurs un appui décisif aux forces occidentales basées au Sahel dans le transport de troupes et le ravitaillement en plein vol. 1300 soldats américains sont déployés sur le territoire nigérien pour accomplir toutes ces missions précitées.